Raison d'être

La transition agricole au service de la transition alimentaire : une nécessité

Les consommateurs-citoyens sont de plus en plus attentifs à la qualité des produits alimentaires qu’ils consomment. Pour y répondre, les filières se structurent autour de chartes et de certifications.

Des consommateurs soucieux d’être guidés dans leurs actes d’achats  

75% des Français consultent au moins une source d’information tierce lors de leurs achats.
(source : Etude IFOP et Vertone sur la transparence alimentaire, 2021).

Le constat : les consommateurs en quête d’informations simples & fiables

Sur les aspects environnementaux et sociaux, cet affichage est une demande citoyenne comme cela a pu être rappelé dans une proposition de la Convention Citoyenne : « Développer puis mettre en place un score carbone sur tous les produits de consommation et les services » 1 auquel les pouvoirs publics ont répondu en rendant obligatoire la mise en place d’une « information relative aux impacts environnementaux et au respect de critères sociaux d’un bien, d’un service ou d’une catégorie de biens ou de services mis sur le marché national »2.

Raison d'être

La multiplication des démarches filières

Dans ce contexte, les démarches filières visent à informer le consommateur sur la plus-value du produit, mais aussi à rassurer le citoyen sur l’impact de la production sur l’environnement. Le cadre règlementaire imposant un affichage environnemental sur les produits alimentaires appuie cette tendance. (Loi Climat, 2021)

Ainsi, on retrouve :

  • des démarches publiques, telles que le Nutri-Score®, l’affichage environnemental ou encore les certifications Agriculture Biologique ou Haute Valeur Environnementale (HVE) des exploitations,
  • mais également de nombreuses démarches privées, à l’initiative des industriels agroalimentaires, avec des revendications diverses : préservation de la biodiversité, juste rémunération des agriculteurs, sans résidus de pesticides, agriculture régénératrice… 

Des démarches filières exigeantes vis-à-vis des pratiques agricoles

En effet, parmi les exigences inscrites aux cahiers des charges de ces démarches, jusque 2/3 des spécifications concernent des restrictions ou des recommandations sur les intrants ou les services agricoles.  

C’est donc un constat : la transition agricole au service de la transition alimentaire est inéluctable, tirée par cette volonté pressante du consommateur-citoyen de limiter son impact, tout en obtenant plus de transparence sur les produits qu’ils consomment. 

Créer un langage commun agricole fiable pour une transition agricole réussie 

Les systèmes de notation : outil d’information et de sensibilisation 

Parmi les sources d’information disponibles, on retrouve de nombreux scoring.

  • Certains publics à l’image du Nutri-Score®, utilisé par 61% des français avec une confiance élevée, ou encore de l’affichage environnemental à venir ;
    (source : Etude IFOP et Vertone sur la transparence alimentaire, 2021)
  • d’autres sont privés, à l’image de certaines applications alimentaires (ScanUp, Yuka, etc.), plébiscitées principalement chez les plus jeunes.
Les informations disponibles pour le consommateur-citoyen sont donc nombreuses, et prennent compte des facteurs très diversifiés, s’appuyant sur des sources diverses et parfois controversées.
Raison D'être

Apporter une information spécifique et complète des intrants agricoles

Les initiatives pour fournir aux consommateurs-citoyens les informations disponibles sont donc nombreuses. Toutefois, comme le souligne l’ADEME dans son rapport d’expérimentation sur l’affichage environnemental, les informations exposées nécessitent “d’utiliser des données semi-spécifiques et spécifiques permettant de mieux refléter les caractéristiques des produits que des données génériques (valeurs pour des produits moyens)”. L’ADEME relève également “la nécessité d’y apporter des compléments ou correctifs permettant de mieux couvrir certains enjeux (ex. la biodiversité à la parcelle, le stockage de carbone dans les sols, etc.)” C’est l’ambition de OneScore.

Ainsi, le sujet des intrants agricoles est encore difficilement perçu, alors qu’ils sont essentiels à une production de qualité et en quantité suffisante, base de la souveraineté alimentaire.

Au niveau de l’amont agricole, de nombreuses sources d’information sont disponibles sur ce sujet : chacune très spécifique, très technique, et cette information est dispersée. Ainsi, il n’existe, à ce jour, aucun indicateur fiable et complet, permettant de rendre compte de la valeur sociétale d’un intrant.

La promesse de OneScore est là : mettre à disposition des acteurs de la chaine de valeur alimentaire un indicateur de la valeur sociétale des intrants agricoles afin de fournir une information fiable, claire et complète de la contribution de chaque intrant agricole vis-à-vis des attentes du consommateur-citoyen.  

invivo : d'évidence, l'acteur de confiance entre agriculteurs et consommateurs-citoyens

Conçu par le monde agricole pour le monde agricole

En s’appuyant sur ses ressources mutualisées, composées notamment de 330 agronomes et près de 3 000 collaborateurs en lien direct avec 300 000 agriculteurs, InVivo représente un acteur incontournable de la coopération agricole et des filières agricoles françaises.

Au contact des fournisseurs d’intrants et services agricoles, des entreprises agroalimentaires, mais également des consommateurs-citoyens, l’Union des coopératives agricoles InVivo et ses filiales, notamment Agrosolutions et Smag, disposent d’une vision globale, de l’amont agricole au consommateur et d’une compréhension fine des attentes de chacun de ces acteurs.

Humilité et process d’amélioration continue

L’outil OneScore est une première pour le monde agricole. En lien avec les parties prenantes et dans le respect des prérequis méthodologique, InVivo a conscience qu’elle doit appliquer un processus d’amélioration continue permettant d’affiner certains indicateurs au regard des avancées scientifiques et de l’évolution des attentes consommateurs.

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Alimenter les démarches de progrès de chaque acteur de la chaîne agroalimentaire

OneScore vise à alimenter les cahiers des charges, scoring, labels, certifications dans leur logique de toujours mieux informer et sensibiliser les consommateurs-citoyens aux produits qu’ils consomment. Ce n’est donc pas un outil de communication auprès du grand public, mais bien un outil que chaque acteur agricole et agroalimentaire pourra utiliser pour s’informer, qualifier son approvisionnement et faire évoluer ses pratiques, en vue de les valoriser ensuite.

Agriculteurs, coopératives agricoles, fournisseurs d’intrants, industriels agroalimentaires… : vous voulez en savoir plus sur les utilisations possibles de ce nouvel indicateur ?

  1. https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/objectif/creer-une-obligation-daffichage-de-limpact-carbone-des-produits-et-services/ consulté le 30 décembre 2021
  2. Loi dite « Loi Climat » n° 2021-1104 du 22 août 2021

la mÉtÉo

Le contexte climatique de l’année est le paramètre qui influe le plus sur les pressions maladies, ravageurs et adventices et par conséquent les pratiques agricoles et de l’utilisation des produits de protection des plantes, avec un fort impact régional. Les différences Nord /Sud sont plus exacerbées.

 

Par exemple, on observe qu’en vigne la pression adventice est bien corrélée au cumul de précipitation entre 1er janvier et 31 juillet : lors d’années pluvieuses, les levées de mauvaises herbes sont plus abondantes.

En lien avec le réchauffement climatique, depuis ces dernières années, les températures grimpent tandis que les précipitations se font plus rares et plus souvent sous forme « d’événements climatiques » (mini tornades, pluies diluviennes…). 

Les liens entre le climat annuel et les pressions parasitaires sont étroits : lors des printemps pluvieux, c’est la pression maladie qui va augmenter ; au contraire des années plus chaudes où ce sont les pressions insectes qui augmentent (à l’inverse du risque maladie). La météo et le dérèglement climatique exercent aussi une influence sur la flore : des espèces émergent et d’autres gagnent du terrain : ray-grass, datura, ambroisie. Les graminées les plus répandues voient leur cycle végétatif évoluer : le vulpin a tendance à germer et/ou lever plus tard.² 

Le ray-grass lève de manière très échelonnée, presque toute l’année et conquiert maintenant l’ensemble du territoire national, envahissant de plus en plus de cultures. Le datura et l’ambroisie ne sont plus cantonnés à leurs régions historiques mais s’étendent dans les régions plus au Nord.

On remarque également depuis plusieurs années une évolution des maladies présentes sur le territoire français. Certaines, peu présentes historiquement, font leur apparition comme la rouille noire, originaire d’Afrique, présignalée 96 fois et dans l’ensemble de la France en 2021, pour la première fois depuis plusieurs décennies.³ 

La septoriose quant à elle, est de moins en moins fréquente sur le territoire à cause notamment des conditions de températures et d’humidité qui ne permettent pas son bon développement. Au contraire, d’autres maladies comme la rouille jaune sont plus fréquentes et se développent dans des conditions de température inhabituelles, notamment en 2022. De plus, la rouille jaune est une maladie ayant un impact sur le rendement très préjudiciables (pouvant dépasser 40 q/ha de nuisibilité).

Sources 

1. DUFFAU «la flore et la gestion des adventices au vignoble depuis 1995 » en cours de publication, COLUMA 2023

2.  M. FLAMENT, B. BOQUET, N. COLBACH, S. VANDRISSE, J. PERNEL « répondre aux besoins terrain sur la gestion des adventices en hauts-de-france : illustration par les travaux conduits sur le faux-semis dans le cadre du projet adventurh » en cours de publication, COLUMA 2023.

3. Romain Valade, Anne-Lise Boixel, Kevin JG Meyer, Frédéric Suffert, « 2021, l’odyssée de l’espèce Puccinia graminis f. sp. tritici », juin 2022