OneScore, L’indicateur sociétal de la valeur des intrants agricoles
Evaluer la performance sociétale globale d’un produit de l’assiette au champ
Une équipe projet & des experts pour un OneScore simple et objectif
Les réponses aux questions les plus fréquemment posées
OneScore présente-t-il une évaluation basée sur le risque ou le danger ? Est-ce que l’usage fait du produit dans la pratique est pris en compte ?
OneScore évalue les intrants agricoles dans des conditions moyennes d’utilisation en France fournies par les données Panel Kynetec (surface, dose, etc.).
Deux intrants de même composition peuvent-ils avoir des notes différentes ?
Oui, deux produits de même composition peuvent avoir des notes différentes. En effet, deux produits à compositions identiques n’ont par exemple, pas nécessairement la même homologation (usages autorisés) ni le même bilan carbone de fabrication.
Le nombre d’indicateurs par enjeu spécifique est-il le même ? Ce nombre présume-t-il de la représentativité de l’enjeu spécifique ?
Le nombre d’indicateurs diffère selon les enjeux spécifiques. D’une part, les attentes sociétales derrière ces enjeux sont plus ou moins complexes, d’autre part, les indicateurs pour rendre compte de ces attentes sont plus ou moins exhaustifs. Le choix méthodologique a été de sélectionner les indicateurs pour répondre aux attentes sociétales sans être redondant. Quoi qu’il en soit, chaque enjeu spécifique a le même poids, conformément au travail effectué avec l’atelier Consommateur&Citoyen.
Comment sont gérées les différentes échelles d’informations (matière active, intrant, culture) pour attribuer une note au produit commercial ?
Les produits de biocontrôle sont-ils valorisés ?
Pourquoi avoir opté pour une évaluation unique alors que la performance produit (semences, contexte maladies, etc.) varie selon les régions ?
Afin d’assurer une lisibilité de l’outil pour l’ensemble des acteurs, il est nécessaire d’offrir une note unique à chaque produit. Si la performance d’un produit peut varier sur le territoire et selon l’usage, elle indique une aptitude de l’intrant à répondre aux attentes consommateurs. Bien sûr, son utilisa- tion impactera sa performance. À titre d’analogie, c’est également le cas du Nutriscore qui indique une aptitude d’un produit à répondre aux besoins nutritionnels. Une mauvaise utilisation (surconsommation par exemple) d’un produit bien noté au Nutriscore n’aura pas les effets escomptés.
Comment sont évalués les packs ?
En première approche, l’évaluation est réalisée produit par produit. Les packs composés de 2 produits, présenteront 2 notes dans un premier temps. L’évaluation d’un pack ou à l’échelle de l’itinéraire technique sera bientôt disponible.
Quel est le rôle des fournisseurs d’intrants et services agricoles dans la construction de l’outil OneScore ?
La méthodologie de OneScore est le fruit d’un travail entre les experts d’Agrosolutions, dont les résultats sont indépendants de la vente d’intrants et de services agricoles – et des coopératives. Les fournisseurs d’intrants agricoles, filiales ou non de l’Union InVivo, n’ont pas pris part aux réflexions afin de garantir l’objectivité de la méthodologie. La reconnaissance de l’outil par Bureau Veritas permet de témoigner de cette absence de relation privilégiée vis-à-vis des filiales internes, mais également vis-à-vis de fournisseurs externes.
L'indicateur de la valeur sociétale des intrants agricoles
Le contexte climatique de l’année est le paramètre qui influe le plus sur les pressions maladies, ravageurs et adventices et par conséquent les pratiques agricoles et de l’utilisation des produits de protection des plantes, avec un fort impact régional. Les différences Nord /Sud sont plus exacerbées.
Par exemple, on observe qu’en vigne la pression adventice est bien corrélée au cumul de précipitation entre 1er janvier et 31 juillet : lors d’années pluvieuses, les levées de mauvaises herbes sont plus abondantes.
En lien avec le réchauffement climatique, depuis ces dernières années, les températures grimpent tandis que les précipitations se font plus rares et plus souvent sous forme « d’événements climatiques » (mini tornades, pluies diluviennes…).
Les liens entre le climat annuel et les pressions parasitaires sont étroits : lors des printemps pluvieux, c’est la pression maladie qui va augmenter ; au contraire des années plus chaudes où ce sont les pressions insectes qui augmentent (à l’inverse du risque maladie). La météo et le dérèglement climatique exercent aussi une influence sur la flore : des espèces émergent et d’autres gagnent du terrain : ray-grass, datura, ambroisie. Les graminées les plus répandues voient leur cycle végétatif évoluer : le vulpin a tendance à germer et/ou lever plus tard.²
Le ray-grass lève de manière très échelonnée, presque toute l’année et conquiert maintenant l’ensemble du territoire national, envahissant de plus en plus de cultures. Le datura et l’ambroisie ne sont plus cantonnés à leurs régions historiques mais s’étendent dans les régions plus au Nord.
On remarque également depuis plusieurs années une évolution des maladies présentes sur le territoire français. Certaines, peu présentes historiquement, font leur apparition comme la rouille noire, originaire d’Afrique, présignalée 96 fois et dans l’ensemble de la France en 2021, pour la première fois depuis plusieurs décennies.³
La septoriose quant à elle, est de moins en moins fréquente sur le territoire à cause notamment des conditions de températures et d’humidité qui ne permettent pas son bon développement. Au contraire, d’autres maladies comme la rouille jaune sont plus fréquentes et se développent dans des conditions de température inhabituelles, notamment en 2022. De plus, la rouille jaune est une maladie ayant un impact sur le rendement très préjudiciables (pouvant dépasser 40 q/ha de nuisibilité).
Sources
1. DUFFAU «la flore et la gestion des adventices au vignoble depuis 1995 » en cours de publication, COLUMA 2023
2. M. FLAMENT, B. BOQUET, N. COLBACH, S. VANDRISSE, J. PERNEL « répondre aux besoins terrain sur la gestion des adventices en hauts-de-france : illustration par les travaux conduits sur le faux-semis dans le cadre du projet adventurh » en cours de publication, COLUMA 2023.
3. Romain Valade, Anne-Lise Boixel, Kevin JG Meyer, Frédéric Suffert, « 2021, l’odyssée de l’espèce Puccinia graminis f. sp. tritici », juin 2022.