OneScore, L’indicateur sociétal de la valeur des intrants agricoles
Evaluer la performance sociétale globale d’un produit de l’assiette au champ
Une équipe projet & des experts pour un OneScore simple et objectif
Les réponses aux questions les plus fréquemment posées
Afin d’identifier les attentes consommateurs-citoyens, un travail bibliographique ainsi que des ateliers menés par Citoyens&Compagnie1 sont effectués.
Trois attentes consommateurs-citoyens sont alors identifiées et nommées « Enjeux » :
Identifier les leviers agricoles pour répondre aux attentes sociétales
Pour chaque enjeu spécifique, un groupe d’experts identifie les leviers agricoles mobilisables par les agriculteurs pour y répondre. Ce travail est fondamentalement novateur car à la différence des travaux généralement menés dans le monde agricole, ce sont les enjeux sociétaux qui ont guidé les leviers agricoles identifiés, et non une réflexion autocentrée sur le monde agricole.
Choisir des intrants moins émissifs de gaz à effet de serre lors de leur fabrication, transport et utilisation
Utiliser le levier variétal pour résister aux aléas climatiques tels que la sécheresse, les excès d’eau ou encore les températures caniculaires.
Participer à l’offre alimentaire pour les pollinisateurs
Introduire des cultures oléagineuses avec des profils équilibrés en acides gras insaturés
Choisir des variétés à plus haute teneur en protéines
Mettre en place une production à forte valorisation économique
Sélectionner les intrants et services permettant l’accès aux marchés porteurs
Éviter un passage répété de produits phytopharmaceutiques, grâce au choix de l’intrant
Choisir des intrants à faible impact sur la santé
Les leviers agricoles dépendants du choix des intrants
et services agricoles
Retrouvez ces 57 leviers agricoles dans le guide méthodologique
Les leviers agricoles indépendants du choix des intrants et services agricoles.
Ces derniers sont, à ce stade, écartés des réflexions.
Pour chaque levier agricole dépendant du choix des intrants et services agricoles, des recherches bibliographiques, scientifiques et expérimentales permettent d’identifier les différentes sources de données et les indicateurs pertinents.
Les indicateurs sont ensuite agrégés par enjeu spécifique, suivant un système de pondération technique et scientifique dont les coefficients sont définis à dires d’experts. L’agrégation des enjeux spécifiques au sein des enjeux puis de la note OneScore dépend quant à elle des travaux qui sont menés avec Citoyens&Compagnie.
Finalement, la valeur sociétale OneScore présente certes une note de synthèse mais est surtout composée d’une note par enjeu (Alimentation,
Environnement, Agriculteur), par enjeu spécifique et par indicateur, permettant à chacun de faire ses choix en fonction de ses aspirations personnelles.
L'indicateur de la valeur sociétale des intrants agricoles
Le contexte climatique de l’année est le paramètre qui influe le plus sur les pressions maladies, ravageurs et adventices et par conséquent les pratiques agricoles et de l’utilisation des produits de protection des plantes, avec un fort impact régional. Les différences Nord /Sud sont plus exacerbées.
Par exemple, on observe qu’en vigne la pression adventice est bien corrélée au cumul de précipitation entre 1er janvier et 31 juillet : lors d’années pluvieuses, les levées de mauvaises herbes sont plus abondantes.
En lien avec le réchauffement climatique, depuis ces dernières années, les températures grimpent tandis que les précipitations se font plus rares et plus souvent sous forme « d’événements climatiques » (mini tornades, pluies diluviennes…).
Les liens entre le climat annuel et les pressions parasitaires sont étroits : lors des printemps pluvieux, c’est la pression maladie qui va augmenter ; au contraire des années plus chaudes où ce sont les pressions insectes qui augmentent (à l’inverse du risque maladie). La météo et le dérèglement climatique exercent aussi une influence sur la flore : des espèces émergent et d’autres gagnent du terrain : ray-grass, datura, ambroisie. Les graminées les plus répandues voient leur cycle végétatif évoluer : le vulpin a tendance à germer et/ou lever plus tard.²
Le ray-grass lève de manière très échelonnée, presque toute l’année et conquiert maintenant l’ensemble du territoire national, envahissant de plus en plus de cultures. Le datura et l’ambroisie ne sont plus cantonnés à leurs régions historiques mais s’étendent dans les régions plus au Nord.
On remarque également depuis plusieurs années une évolution des maladies présentes sur le territoire français. Certaines, peu présentes historiquement, font leur apparition comme la rouille noire, originaire d’Afrique, présignalée 96 fois et dans l’ensemble de la France en 2021, pour la première fois depuis plusieurs décennies.³
La septoriose quant à elle, est de moins en moins fréquente sur le territoire à cause notamment des conditions de températures et d’humidité qui ne permettent pas son bon développement. Au contraire, d’autres maladies comme la rouille jaune sont plus fréquentes et se développent dans des conditions de température inhabituelles, notamment en 2022. De plus, la rouille jaune est une maladie ayant un impact sur le rendement très préjudiciables (pouvant dépasser 40 q/ha de nuisibilité).
Sources
1. DUFFAU «la flore et la gestion des adventices au vignoble depuis 1995 » en cours de publication, COLUMA 2023
2. M. FLAMENT, B. BOQUET, N. COLBACH, S. VANDRISSE, J. PERNEL « répondre aux besoins terrain sur la gestion des adventices en hauts-de-france : illustration par les travaux conduits sur le faux-semis dans le cadre du projet adventurh » en cours de publication, COLUMA 2023.
3. Romain Valade, Anne-Lise Boixel, Kevin JG Meyer, Frédéric Suffert, « 2021, l’odyssée de l’espèce Puccinia graminis f. sp. tritici », juin 2022.