OneScore, L’indicateur sociétal de la valeur des intrants agricoles
Evaluer la performance sociétale globale d’un produit de l’assiette au champ
Une équipe projet & des experts pour un OneScore simple et objectif
Les réponses aux questions les plus fréquemment posées
Les données utilisées dans le OneScore sont-elles vos données ou issues de sources externes ?
Les données OneScore sont issues de sources diverses : règlementaires, universitaires, de marché, techniques (www.onescore.fr). OneScore ne crée pas de nouvelles données d’évaluation mais s’appuie sur des données existantes internes ou externes. Ces données ne sont en aucun cas des données issues arbitrairement de nos experts.
Les fournisseurs d’intrants agricoles peuvent-ils contribuer à alimenter les sources de données relatives à leur produit ?
L’indépendance des sources de données vis-à-vis des fournisseurs est essentielle. En parallèle, le fournisseur représente l’acteur du marché qui maitrise le mieux les caractéristiques de son produit. Ainsi, sous réserve d’une vérification par un tiers indépendant, le fournisseur peut contribuer à alimenter OneScore (exemple : ACV* de l’intrant ayant fait l’objet d’une revue critique). L’intégration de ces données sera vérifiée par la reconnaissance Bureau Veritas.
Concernant l’indicateur de risques pathogènes, est ce uniquement l’usage d’AMM qui fait foi ou est-ce que l’efficacité est également prise en compte ?
L’indice de risques pathogènes tient compte à la fois de l’usage règlementaire délivré par l’ANSES mais également de l’efficacité constatée au champ.
L'indicateur de la valeur sociétale des intrants agricoles
Le contexte climatique de l’année est le paramètre qui influe le plus sur les pressions maladies, ravageurs et adventices et par conséquent les pratiques agricoles et de l’utilisation des produits de protection des plantes, avec un fort impact régional. Les différences Nord /Sud sont plus exacerbées.
Par exemple, on observe qu’en vigne la pression adventice est bien corrélée au cumul de précipitation entre 1er janvier et 31 juillet : lors d’années pluvieuses, les levées de mauvaises herbes sont plus abondantes.
En lien avec le réchauffement climatique, depuis ces dernières années, les températures grimpent tandis que les précipitations se font plus rares et plus souvent sous forme « d’événements climatiques » (mini tornades, pluies diluviennes…).
Les liens entre le climat annuel et les pressions parasitaires sont étroits : lors des printemps pluvieux, c’est la pression maladie qui va augmenter ; au contraire des années plus chaudes où ce sont les pressions insectes qui augmentent (à l’inverse du risque maladie). La météo et le dérèglement climatique exercent aussi une influence sur la flore : des espèces émergent et d’autres gagnent du terrain : ray-grass, datura, ambroisie. Les graminées les plus répandues voient leur cycle végétatif évoluer : le vulpin a tendance à germer et/ou lever plus tard.²
Le ray-grass lève de manière très échelonnée, presque toute l’année et conquiert maintenant l’ensemble du territoire national, envahissant de plus en plus de cultures. Le datura et l’ambroisie ne sont plus cantonnés à leurs régions historiques mais s’étendent dans les régions plus au Nord.
On remarque également depuis plusieurs années une évolution des maladies présentes sur le territoire français. Certaines, peu présentes historiquement, font leur apparition comme la rouille noire, originaire d’Afrique, présignalée 96 fois et dans l’ensemble de la France en 2021, pour la première fois depuis plusieurs décennies.³
La septoriose quant à elle, est de moins en moins fréquente sur le territoire à cause notamment des conditions de températures et d’humidité qui ne permettent pas son bon développement. Au contraire, d’autres maladies comme la rouille jaune sont plus fréquentes et se développent dans des conditions de température inhabituelles, notamment en 2022. De plus, la rouille jaune est une maladie ayant un impact sur le rendement très préjudiciables (pouvant dépasser 40 q/ha de nuisibilité).
Sources
1. DUFFAU «la flore et la gestion des adventices au vignoble depuis 1995 » en cours de publication, COLUMA 2023
2. M. FLAMENT, B. BOQUET, N. COLBACH, S. VANDRISSE, J. PERNEL « répondre aux besoins terrain sur la gestion des adventices en hauts-de-france : illustration par les travaux conduits sur le faux-semis dans le cadre du projet adventurh » en cours de publication, COLUMA 2023.
3. Romain Valade, Anne-Lise Boixel, Kevin JG Meyer, Frédéric Suffert, « 2021, l’odyssée de l’espèce Puccinia graminis f. sp. tritici », juin 2022.